Selon les résultats d’un sondage qui ont été publiés dans le cadre de la journée mondiale contre le cancer, de plus de personnes se soumettent à un test de dépistage du cancer du côlon
Les Canadiens et les Canadiennes se soumettent en plus grand nombre à un test de dépistage, mais une certaine confusion règne toujours quant au moment approprié pour s’y soumettre.
2 février 2012
Les résultats d’un sondage, dont la publication coïncide avec la Journée mondiale contre le cancer de 2012 (4 février), laissent entendre que les activités de sensibilisation à l’importance de se soumettre à un test de dépistage du cancer du côlon sont efficaces. En effet, la moitié (50 %) des Canadiens et des Canadiennes âgés de 50 à 74 ans qui ont participé à ce sondage ont répondu avoir passé un test de dépistage du cancer du côlon, soit une augmentation à l’échelle du pays comparativement aux résultats qui ont été obtenus lors d’un sondage semblable effectué en 2009. Plus de la moitié des répondants (53 %) croient toutefois à tort qu’il faut attendre que des symptômes se manifestent avant de se soumettre à un test. On estime que 22 000 personnes ont fait l’objet d’un diagnostic de cancer du côlon et que 8 900 personnes sont mortes de cette maladie au Canada en 2011.
« Le cancer du côlon est la deuxième cause de cancer de décès attribuables au cancer au Canada, et ce, tout autant chez les hommes que chez les femmes. Pourtant, ce type de cancer réagit très bien aux traitements lorsqu’on le détecte tôt », a déclaré la ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq. « Cette tendance à la hausse en matière de participation au test de dépistage du cancer du côlon est très encourageante, et elle illustre la raison pour laquelle le gouvernement du Canada s’est engagé à financer la mise en œuvre d’une stratégie nationale de lutte contre le cancer par le biais du Partenariat canadien contre le cancer. Plus que jamais, les organismes de lutte contre le cancer, les prestataires de soins et les intervenants dans le domaine de la lutte contre le cancer à l’échelle du pays collaborent à atteindre des objectifs qui bénéficieront à l’ensemble de la population canadienne. »
Ce sondage, qui a été effectué pour le compte du Réseau national de dépistage du cancer colorectal du Partenariat canadien contre le cancer, a permis de dégager la perception et l’attitude de 4 050 Canadiens et Canadiennes âgés de 45 à 74 ans par rapport à l’importance de se soumettre à un test de dépistage du cancer colorectal. Ce sondage, qui a été réalisé par Ipsos Reid et qui actualise les résultats d’un sondage portant sur le même sujet qui a été effectué en 2009, s’inscrit dans le cadre de la campagne « Côlonversation ». L’un des volets de cette campagne est le site colonversation.ca, une ressource mise à la disposition de tous Canadiens et de toutes les Canadiennes qui désirent en savoir plus au sujet de l’importance de passer un test de dépistage du cancer du côlon.
« Le cancer du côlon peut être mortel. On peut toutefois le traiter avec succès lorsqu’on le détecte tôt. Malgré tout ce qu’il reste à faire, les nouvelles sont extrêmement encourageantes. En effet, les taux de participation au test de dépistage sont à la hausse. Des programmes de dépistage sont disponibles partout au Canada et j’incite toutes les personnes âgées de 50 ans ou plus à consulter leur médecin ou à faire des recherches en ligne pour en savoir où se procurer dans leur région une trousse contenant un test de dépistage que l’on peut effectuer à la maison », a déclaré Réjean Savoie, M.D., membre du Réseau national de dépistage du cancer colorectal et co-chef de la direction du Réseau du cancer du Nouveau-Brunswick.
Points saillants du dépistage du cancer du côlon au Canada
Le nombre de Canadiens et de Canadiennes qui déclarent avoir passé un test de dépistage du cancer du côlon a augmenté considérablement
- La moitié des Canadiens et des Canadiennes âgés de 50 à 74 ans déclarent passer des tests de dépistage aux intervalles recommandés, soit deux ans pour les tests fécaux (RSOS et TFI) et cinq ans pour la coloscopie, comparativement à 44 % en 2009.
De nombreuses personnes au Canada croient à tort qu’il faut attendre que des symptômes se manifestent avant de passer un test
- Quatre-vingt-douze pour cent des Canadiens et des Canadiennes savent que le dépistage est un test médical qui permet de détecter la présence d’un cancer, mais plus de la moitié (53 %) croient à tort qu’il faut attendre que des symptômes se manifestent avant de passer un tel test.
- Les hommes sont plus nombreux que les femmes à croire qu’il faut attendre la manifestation de symptômes avant de passer un test (58 % chez les hommes, comparativement à 49 % chez les femmes).
- Le taux de participation aux tests de dépistage du cancer du côlon déclaré par les personnes interrogées, qui s’établit à 50 %, est plus faible que celui qui est associé à d’autres types de cancer :
- Soixante-dix-sept pour cent des femmes âgées de 50 à 74 ans déclarent avoir subi une mammographie au cours des deux dernières années.
Les Canadiens et les Canadiennes prennent part à des « côlonversations »
- Selon les résultats du Sondage sur le dépistage du cancer côlon au Canada, 39 % des Canadiens et des Canadiennes âgés de 50 à 74 ans ont déjà eu une discussion à propos du test de dépistage du cancer du côlon avec un membre de leur famille, alors que 30 % ont eu une telle conversation avec un ami.
- Le sondage a dévoilé que de plus en plus de Canadiens et de Canadiennes parlent du test de dépistage du cancer du côlon avec leur médecin. En effet, à peu près la moitié des Canadiens et des Canadiens âgés de 50 à 74 ans déclarent se souvenir d’avoir eu une telle conversation avec leur médecin.
- Lorsque le médecin et son patient abordent le sujet, la participation au test de dépistage du cancer du côlon est recommandée dans presque 90 % des cas.
« Je n’avais jamais passé de test de dépistage du cancer du côlon. Je ne connaissais absolument rien à propos de ce test avant que le programme manitobain de dépistage du cancer colorectal me fasse parvenir une trousse contenant un test à faire soi-même à la maison », raconte Douglas Grant de Winnipeg. « Je n’avais aucun symptôme, mais le test semblait facile à faire, et je me suis dit que je n’avais rien à perdre. »
Les résultats du test que M. Grant a effectué à la maison ont décelé la présence de sang occulte dans ses selles. Il a donc subi une coloscopie. « Le médecin a trouvé un gros polype et il l’a enlevé. C’est le genre de polype qui peut provoquer un cancer. Je suis heureux d’avoir effectué ce test. »
À propos du test de dépistage du cancer du côlon
Le test de dépistage du cancer du côlon joue un rôle important dans la prévention et la détection précoce de cette maladie. De toute évidence, une personne qui manifeste des signes ou des symptômes de cancer colorectal doit consulter un médecin et se soumettre aux tests qui s’imposent dans un tel cas. On sait toutefois pertinemment que le dépistage, soit un test effectué avant même que des signes ou des symptômes de la maladie se manifestent, contribue grandement à prévenir les décès attribuables au cancer du côlon. Puisque le cancer du côlon, aussi connu sous le nom de cancer colorectal, est souvent provoqué par un polype, soit une petite tumeur bénigne, la détection et l’ablation précoces de ces polypes permettent souvent de prévenir la maladie.
Différents tests permettent de détecter des signes de présence d’un cancer du côlon. Des tests fécaux non- invasifs, tels que le test par recherche de sang occulte dans les selles (RSOS) au gaïac et les tests fécaux immunochimiques (TFI), déterminent la présente de sang émanant des vaisseaux sanguins très fragiles qui sont présents à la surface des polypes.
« Les tests de dépistage du cancer colorectal sont efficaces et la population semble être de plus en plus au courant de la possibilité de se procurer un test que l’on peut faire chez soi, » a affirmé Gillian Bromfield, directrice de la politique de la lutte contre le cancer à la Société canadienne du cancer et membre du groupe consultatif sur le dépistage du Partenariat canadien contre le cancer. « Plus les Canadiens et les Canadiennes participent aux programmes provinciaux de dépistage du cancer colorectal, plus les chances sont bonnes que l’on puisse détecter et traiter la maladie à temps et sauver des vies. Les résultats de ce sondage sont vraiment encourageants. »
Lorsqu’une personne obtient un résultat positif, on lui recommande de se soumettre à un examen d’exploration du côlon (coloscopie). Cet examen est pratiqué à l’aide de long tube mince et souple doté d’une source lumineuse et d’une caméra vidéo reliée à un écran. Lorsque l’on détecte des polypes ou d’autres anomalies, on effectue une biopsie que l’on achemine à un laboratoire afin de déterminer la présence de cellules cancéreuses.
Inciter les Canadiens et les Canadiennes à prendre part à des « côlonversations »
Le site colonversation.ca est une ressource mise à la disposition de tous Canadiens et de toutes les Canadiennes qui désirent en savoir plus au sujet de l’importance du test de dépistage du cancer du côlon. Ce site s’inscrit dans le cadre d’un programme national de sensibilisation conçu pour aider les Canadiens et les Canadiennes à comprendre les faits au sujet du test de dépistage du cancer du côlon. Ce site contient de l’information à propos des facteurs de risque. On y trouve également des animations vidéo, des instructions portant sur les tests de dépistage du cancer du côlon pouvant être effectués à la maison et des liens donnant accès à de l’information sur les programmes provinciaux du dépistage du cancer du côlon. La campagne Côlonversation est une initiative du Réseau national de dépistage du cancer colorectal du Partenariat canadien contre le cancer.
Consultez le site colonversation.ca pour en savoir plus à propos du cancer du côlon et de la manière de passer un test dans la province où vous habitez.
À propos du Réseau national de dépistage du cancer colorectal
Le Réseau national de dépistage du cancer colorectal, créé en 2007 par le Partenariat canadien contre le cancer, mobilise les efforts en vue de l’adoption d’une approche concertée en matière de dépistage du cancer colorectal à l’échelle du pays. Puisque chaque province et territoire élabore ses propres programmes de dépistage, méthodes d’évaluation, initiatives en matière de qualité et programmes de sensibilisation, ce rassemblement permet d’en accroître la qualité et la cohérence. Actuellement, le Réseau est composé de membres du personnel des programmes et de représentants des gouvernements provinciaux et territoriaux ainsi que de représentants de la Société canadienne du cancer, de l’Agence de la santé publique du Canada, de l’Association médicale canadienne, de l’Association canadienne du cancer colorectal et de l’Association canadienne de gastroentérologie.
À propos du Partenariat canadien contre le cancer
Le Partenariat canadien contre le cancer est un organisme financé par le gouvernement fédéral dans le but d’accélérer l’adoption de mesures de lutte contre le cancer qui bénéficient à l’ensemble des Canadiens et des Canadiennes. Il rassemble des spécialistes dans le domaine du cancer, des représentants gouvernementaux, des regroupements de personnes atteintes d’un cancer et de personnes ayant survécu à un cancer, dont la Société canadienne du cancer et le Réseau canadien de lutte contre le cancer, afin de mettre en œuvre la première stratégie pancanadienne de lutte contre le cancer. Sa vision consiste à stimuler une approche ciblée qui contribuera à prévenir le cancer, à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’un cancer, à réduire le risque de décès attribuable au cancer et à améliorer l’efficacité de la lutte contre le cancer au Canada. Pour en savoir plus, consultez le site partenariatcontrelecancer.ca. Le Partenariat canadien contre le cancer a également créé le portail vuesurlecancer.ca, une communauté virtuelle qui relie les Canadiens et les Canadiennes à des renseignements, à des ressources et à des services ayant trait au cancer.
Méthodologie du sondage
Le sondage de 2 011 sur le dépistage du cancer du côlon au Canada a été effectué par Ipsos Reid du 8 au 27 septembre 2011. Au total, 4 050 Canadiens et Canadiennes âgés de 45 à 74 ans ont participé à ce sondage. De ce nombre, 3 001 personnes ont été contactées de manière aléatoire par téléphone et 1 049 personnes ont participé à un sondage en ligne. La marge d’erreur d’un sondage comportant un échantillon de probabilité non pondéré de cette taille et un taux de réponse de 100 % serait de +/- 1,5 point de pourcentage, 19 fois sur 20, par rapport aux résultats que l’on aurait obtenus si l’ensemble de la population canadienne âgée de 45 à 74 ans avait participé à ce sondage. L’échantillon a été stratifié en fonction de la région, de la répartition selon le sexe et les groupes d’âge dans le but d’obtenir un reflet de l’ensemble de la population canadienne âgée de 45 à 74 ans dans chacune des provinces et chacun des territoires. Les données ont été pondérées pour que la répartition selon le lieu de résidence, l’âge, le sexe et le degré de scolarité soient le reflet des données démographiques qui correspondent aux résultats du recensement sur la population canadienne le plus récent.